Baies de genièvre
Quand on évoque la baie de genièvre, la première chose qui vient à l'esprit de l'amoureux de la cuisine est bien évidemment la choucroute. Elle est en effet, tout comme la moutarde l'est pour la mayonnaise, indissociable de la préparation de ce plat traditionnel.
Le genévrier pousse parfois sous forme de buisson, parfois sous forme d'arbre de plusieurs mètres de haut, et peut vivre jusqu'à 600 ans. Il est répandu dans la lande et les régions montagneuses de l’hémisphère nord, c'est pourquoi c'est un condiment qu'on retrouve beaucoup dans les cuisines d’Europe.
Généralement connues pour aromatiser les choucroutes Alsaciennes, les baies de genièvre sont pourtant très employées, que ce soit en cuisine, dans la confection d'alcool et liqueur, ou encore comme plante médicinale en médecine traditionnelle.
On retrouve des traces écrites des baies de genièvre 1550 ans av JC dans des papyrus égyptiens où on l'employait comme médicament dans l'Égypte ancienne, et comme remède pour la digestion.
Le genévrier était une plante appréciée des Grecs anciens et des Romains qui l'utilisaient quasi quotidiennement. Dans la Rome antique, la croyance populaire veut que croquer une baie de genièvre chaque jour protège de la maladie. Ils chauffaient le bois de genévrier pour obtenir de l'huile de cade, qui servait à faire la toilette mortuaire.
En Europe, durant le Moyen Âge, on pensait que la fumée dégagée lorsque l’on brûlait des baies et du bois de genévrier permettait de désinfecter les endroits dans lesquels avaient séjourné des pestiférés. On mélangeait l'épice au vin qu'on buvait pour ses propriétés diurétiques.



