Galanga en poudre
Épice très employée en Asie du sud-est pour son puissant et savoureux parfum complexe. Le galanga est une épice issue du rhizome de plusieurs espèces du genre Alpinia de la famille des zingibéracées qui est aussi la famile du gingembre. Le galanga est une épice que l'on consomme fraîche et pelée mais également séchée, comme c'est le cas ici, entière, en tranches ou en poudre. On utilise généralement le galanga de la même manière que le gingembre.
Le mot galanga, de son nom scientifique alpinia officinarum, viendrait de l'Arabe khoulandjan qui lui-même viendrait du chinois liang-kiang, qui signifie gingembre moyen.
On trouve des traces du galanga depuis l'Antiquité. En Chine, cette épice était alors réputée protectrice, les chinois en portait d'ailleurs une racine autour du coup en guise de talisman pour se protéger des mauvais esprits. Le galanga fait partie de la pharmacopée traditionnelle chinoise depuis très longtemps. En Inde, l'épice importée par des médecins chinois, fut vite employée en médecine ayurvédique.
Ce sont les marchands arabes qui importèrent le galanga en Afrique et sur le pourtour méditerranéen. D'après l'essayiste et historien grec Plutarque, les Égyptiens brûlaient le galanga comme encens pour parfumer et désinfecter l'air. Il était également utilisé comme remède par les civilisations antiques, du bassin méditerranéen à la Chine. Les médecins grecs et romains incorporaient l'épice, rapportée d'Asie via les premières routes commerciales, dans les onéreuses concoctions destinées aux patients fortunés.
Au IXe siècle, on trouve le galanga parmi les épices achetées par le monastère de Corbie dans le Nord de la France. Le galanga y est alors populaire et on le trouve dans de nombreuses recettes médiévales. Au Moyen-Âge, l'herboriste bénédictine allemande Hildegarde de Bingen (1098-1179) connue comme la première naturopathe de l’histoire décrit le galanga comme l'"épice de la vie" même si l'on pense que c'est une autre variété, appelée aujourd'hui petit galanga, qui est entrée dans la gastronomie européenne, comme en témoignent plusieurs ouvrages culinaires médiévaux. Les médecins prescrivirent le galanga contre ses prétendus effets contre les migraines jusqu'au XVIème siècle. Il est alors aussi réputé pour ses propriétés aphrodisiaques.
À partir de la Renaissance, sa consommation a ralenti et il est remplacé par la consommation du gingembre, c'est d'ailleurs aujourd'hui une épice très peu connue et très utilisée, on lui préfère encore le gingembre. C'est en revanche une épice majeure de la cuisine Sud-Est asiatique.
C'est au XVIIIème siècle que l'on a pour la première fois des descriptions botaniques du galanga, par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), puis 1797 pour que Carl Ludwig von Willdenow lui donne son nom actuel.



